Je suis ici et là,
paradis fouettant d’innombrables rivages
entre ciel et terre,
troisième élément, enivrant éther.
Toujours sur mes plages
se promènent badauds, je suis las.
Partout abordée, et jamais caressée
ni même protégée
Cascade, grise de couleur,
J’hypnotise ces abandonnés
Aube chatoyante, lumières reflétées.
Étendues, ici et là, femmes cruelles,
Muses, enfant sauvages,
je déborde de rage
Et vous, entretenant ce feu, restées telles quelles.
Avançant, reculant, je me désespère
d’un jour, pouvoir vous atteindre
et pourtant, n’y tenant guère.
Comme les muses, nous nous promenons,
Filles naturelles de Jupiter et de Lune.
Nous te regardons.