Petit billet sur l’art contemporain

Loin d’expulser ma rage et ma colère dans ce billet, de chasser la sorcière et de bannir l’art contemporain, je cherche à réfléchir et clarifier ma pensée.
Bien qu’un peu de provocation peut transparaître de temps à autre.
Je lisais dernièrement une réflexion portée par un galeriste d’internet. Outre le fait qu’il cherche à vendre son produit, une phrase m’a frappée.

L’art contemporain se veut être un concept qui questionne.

Plus besoin de faire du Beau, idée farfelue qu’une civilisation antique a essayé de définir, juste un concept et faire un buzz avec.
C’est tendance, extrêmement branché et ça fait réfléchir. Il paraît.
Repeindre en blanc des réfrigérateurs blancs, exposer une baignoire sale et faire un scandale parce qu’elle a été astiqué.
Voici ce qu’est l’Art actuel.
C’est conceptuel et ça questionne.
A propos de quoi, je ne saurai le dire.
Je reste froid devant cet art. Il ne m’enchante pas, ne me raconte pas d’histoire, ne me touche pas.
Dans le même temps, l’art conceptuel et actuel veut rendre exceptionnel ce qui, par essence, ne l’est pas. Tourner notre quotidien en un conte de fée.
Est-ce intéressant ?
Que chaque fois que vous prenez un bain, vous repensez, goguenard, à cette baignoire ?

Personnellement, ceci m’encombre l’esprit et me fais réagir comme tout le monde : « De toute manière, je n’y comprends rien. Une baignoire, c’est une baignoire. »

J’aime l’Art émotionnel.
J’aime l’Art sensationnel.
Celui qui me fait rire, me fait pleurer, me rends contemplatif.
Et qui au final me renvoie à moi-même.
Et me fait questionner.

Je suis à la recherche du Beau. Mon Beau. Celui qui me construit en tant qu’individu.
Qui me guide.
L’Art n’est pas Philosophie. L’Art n’est pas Design.
Nous sommes des artistes. Certes, nos œuvres provoquent, surenchérissent, développent des idées, des utopies. Laissons les concepts aux designers, ils sont là pour ça. Et racontons des histoires, avec ou sans H. Racontons nos propres vies et pensées et émotions et sensations.
Arrêtons de faire du conceptuel qui questionne et faisons du Beau émotionnel. De cet art qui enchante notre quotidien et non qui veut transformer notre quotidien en exceptionnel.
Après tout, Midas est un mythe.

On ne peut pas tout transformer en or.

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