Echec

Série « Echec »

Ensemble de 32 sculptures prenant leur source dans le jeu d’échec.

Regard posé sur la société à travers chaque figure

Actuellement créées :

  • Roi Blanc : Le Prince
  • Reine Blanche : La Mendiante
  • Fous Blancs : Le Philanthrope & L’Evèque
 
 
  •  Cavalière Noir : Le rêve de Quichotte
  • Pion Noir :
 
A venir :
  • Pion Blanc : le soldat
  • Tours Noir et Blanche : Liberté et Gavroche
  • Pion Blanc : IA

 

Tellement ancien que l’on ne connait pas ses racines. Tout le monde y joue. Du plus riche au plus pauvre.
Roi des jeux. Échec au roi. Nous sommes deux sur le plateau. Noir et blanc. Rouge et vert. Trente deux
pièces. Deux fois seize. Le monde entier représenté sur le tablier. Qui est quoi.
Jeu de guerre et des seigneurs. Il a fait des traités de stratégies. Signé des notes papales.
Toutes les cultures l’ont sculpté. Toutes l’ont redessiné. Changé. Adapté.
Qui est le roi? Et cette reine, dame au pouvoir fabuleux. Un exemple de féminisme avant l’heure, d’accorder
toute la puissance à cette pièce. Et pourtant on ne perd que sur l’échec du roi. Quel en est le symbole?
Et qu’en est-il quand il ne reste presque plus rien sur le plateau? Quel est l’urgence?
Gagner ? Vivre ? Survivre?
Se battre et tenter de faire nul. Quelle chance nous reste-t-il?
Et puis d’autres questions. Encore et toujours. Pourquoi le pion vaut moins? Alors qu’il est le seul ouvrant
différemment s’il le souhaite. Ne sommes nous pas tous égaux dans une démocratie. Mais ici, ce jeu est une
monarchie. Je ne vois pas de différence cependant dans nos régimes. L’état major républicain ne fait que ce
qu’il veut, du moment qu’il a la majorité. Guerre de pouvoir, guerre de droit. Coups bas.
Ce ne sont que des stratégies de lutte.
Nous sommes tous pris dans ce tourbillon incessant. Dépendant, interdépendant. Tous, tout le temps. À
chaque instant, nous cherchons à obtenir plus.
Jeu.
Echec.
La réussite de l’un devient le raté de l’autre. La liberté des uns s’arrête.
Il a fait la conquête, ce jeu. Combien d’histoires, de mythes, de légendes tournent autour de lui. Beaucoup.
Finalement toutes. Il y a toujours un jeu d’échec quelque part. Un plateau où le monde n’est que noir et
blanc. Ou il n’y a qu’opposition. Pas d’égalité. Ou de liberté.
Chaque pièce, finalement, est prisonnière de son rôle.
Sauf le Pion. Qui part la symbolique de son avancé sur le plateau, en atteignant le camp adverse devient qui
il veut. Tous sauf le roi. Elévation sociale.
Sacre du minable. Pas après pas.
A son tour de massacrer qui il veut, s’il le veut. Et finalement, son rôle n’est que de bloquer le roi.
Adverse, bien sûr.
Simulacre de notre temps.
La parole est d’or. N’est dirigeant que celui qui sait parler. Celui qui sait impressionner l’autre. Rarement celui
qui partage. Remarque, si, il partage. Avec ceux qui aide à monter.
Rien n’est gratuit.
Jeu d’échec. Stratégie de développement, d’engagement. Et de sacrifice.
Que suis-je prêt à perdre pour gagner double.
Jeu.
Echec. Echec.
Mat.
Au jeu d’échec, je préfère le jeu de Dame. Au moins toutes les pièces sont égales.
Mat-riarcat.